5 décembre 2011
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Illustration de blekotakra
Il aimerait écrire une ritournelle,
Douce, pimpante, qui donne des ailes.
Elle part dans l’eau de vaisselle,
Sa tête ne veut pas d’elle.
Il aimerait écrire de jolis textes
Pleins d’envies et de prétextes.
Il va à toute vitesse, perplexe,
Reviennent ses complexes.
Les seuls mots qu’il fini par poser
Ne décrivent pas la rosée.
Ca pourrait donner la nausée
Que voulez-vous, il est ainsi fait.
Il est pleins d'ecchymoses
C'est la source de sa prose.
Illustration de blekotakra
Miss Terry Traine
-
dans
Petits poèmes
5 décembre 2011
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23:33
Illustration de Mandy Tsung
Elle est une étrangère
Et ne peut rien y faire
C’est sa nature profonde
Qui trop souvent l’inonde
Parfois, elle croit voir
En regardant ce miroir
Que le but ultime
Est le reflet de l'intime
Mais comme il est changeant,
A de multiples facettes,
Elle reste, elle végète
Derrière son écran
Une mélodie lui vient
Dans ses tête-à-tête
Et quand elle s’entête
Elle ne devient plus rien
Illustration sans le nom de l'auteur
Les mots qu’elle lit
Elle se les approprie
Et quand l’auteur écrit
Elle voit souvent la nuit
Son intellect, sans effort
Voit bien souvent la mort
D’un monde totalement fou
Qui lui reste toujours flou
Sans peur ni jugement
Elle vous dirait simplement
Que regarder en dedans
Nous laisse en suspend
La vie ne tient qu’à un fil
Et il y a un chemin
Que tout bon cinéphile
En devinerait la fin
illustration de Fionna Tam
Matin chagrin, journée pantin
Parcours le chemin tracé par tes mains
Qui sait, il peut ne pas être vain
Pour aller jusqu’à demain
Illustration de James
Wolf Strehle
Miss Terry Traine
-
dans
Petits poèmes
5 décembre 2011
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Illustration de Twig Capra
Depuis enfant, elle pensait
Qu’elle ne passerait pas ses vingt années.
Lorsque l’échéance était arrivée,
Elle commençait à peine à marcher.
Alors, elle s’était donnée
Encore vingt années
Et maintenant que c’était fait
Cette idée revint dans ses pensées.
Malgré toutes ses chaines,
Maintenant, elle est sereine.
Mais quand elle regarde son visage blême,
La question est toujours la même.
Combien d’année va-t-elle durer ?
Et pourquoi encore se questionner ?
Est-elle bien là où elle est ?
Et comment encore changer ?
Les prises de risque sont bien loin
Et elles lui ont montré le chemin.
Elle a fait d’elle, une hirondelle,
Qui jamais ne se fit belle.
Illustration de Twig
Capra
Quand elle regarde derrière elle,
Elle ne trouve plus la rebelle.
Elle y voit juste l’écorchée
Qui ne voulait pas être aimé.
Etre aimé, la belle affaire.
Futilité utopique et primaire.
Car maintenant qu’elle est mère,
Toutes choses devraient être secondaires.
Toutes choses oui, mais la durée
C’est cette notion qui a changé
Le temps passant plus vite
Elle se voit en partie en fuite
En partie, car ses pensées,
L’amène toujours loin d’où elle est
La vie concrète l’ennuie
Elle a toujours besoin des nuits
Car la nuit, tous les chats sont gris
Et comme elle en fait partie
C’est à ces instants précis
Qu’elle apprécie enfin sa vie.
Illustration de Tran
Nguyen
Son bel amant depuis treize ans
Ne lui a jamais demandait de présent
Mais elle voit dans son regard
Que des doutes le rendent hagard
Il ne sait plus comme s’y prendre
Pour à nouveau pourvoir lui prendre
Cette main qui lui semblait si sure
Qui maintenant évite sa morsure.
Illustration de Twig Capra
Miss Terry Traine
-
dans
Petits poèmes
29 novembre 2011
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21:58
Illustration de Twig Capra
N’ayant ni dieu, ni maitre
Seul, il a su enfin naitre
Il n'a ni ami, ni traitre
Ca lui permet de disparaitre
Il regarde par sa fenêtre,
Voit une rangée d’hêtres.
Tous longent les tertres
Délaissés et aucunes fleurs à mettre
Regarde cette terre déserte
Stérile, sèche et sans couleur verte
Tu y trouves un lieu de découverte
Qui te permet de rester alerte
Des fantômes du passé
Viennent souvent te hanter
Comme tu n’es pas bien gai
Ça ne semble pas te gêner
Ils sont bien plus vrais
Que ceux que tu as rencontrés
Leur vie est terminée
Ils n'ont plus rien à prouver
De leurs sépultures imagées
Tu peux les contempler
Et parfois imaginer
Ce que leur chemin a été.
Illustration de blekotakra
Nouveaux nés et grands dadais,
Adulés et mal aimés
Ils sont égaux maintenant
Ils sont tous tes présents
Miss Terry Traine
-
dans
Petits poèmes
29 novembre 2011
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Illustration de
Betterev
Pirate philosophe
Qui tue à coup de strophe
Même les mains dans ses poches
Est-il pour autant fantoche ?
Innocent aux mains sales
Qui trainent tout le temps ses sandales
Comme si il comprenait que dalles
Est-il vraiment non coupable ?
Chacun est son maitre.
Chaque choix amène à un renoncement.
Il faut l’admettre pour être honnête.
Miss Terry Traine
-
dans
Petits poèmes
25 novembre 2011
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Illustration de Bitterev
J’ai un homme plein de défauts
C’est cela qui le fait beau Quand il me montre ses biscotos Là, je craque, c’en est trop !
Le matin, il mange son pain Mais parfois, il n’y en a point Alors il prend son air chafouin Je
lui donne du jus de raisin
L’heure de la séparation approche Il n’a pas un sou dans ses poches Je lui donne une bonne taloche Il
part donc un peu en cloche
La journée, ça tourne sans lui Quand vient le soir, que nenni, Il
enlève ses beaux habits Afin de se mettre au lit
Nous vivons en décalé Contre ça, rien n’y fait Heureuse
de l’avoir trouvé Un instant, le laisser reposer
Dans nos rêves, séparés, Un monde sans difficulté Où l’on
va se lover Puis tout recommencer.
Ce qui me plait, C'est qu'il est vrai, Le reste, je
le laisse de côté Puisqu'il est ainsi fait
J’ai un homme chafouin Qui aime le jus de raisin Je suis
toujours son pain Et ça, c'est plutôt bien
Illustration de Bitterev
Miss Terry Traine
-
dans
Petits poèmes
25 novembre 2011
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21:34
Improvisation à quatre mains avec Orchéoniades link
Illustration de Nykolai Aleksander
- Merci, madame la
charmeuse de sons,
Et maîtresse des potions
Qui vous transforment en petits cochons !
"Potion au potiron donne le
ventre rond. Tous mes cochons vous le dirons
Avant d'être mangé en saucisson."
- Même Ulysse n'y aurait pas échappé !
"Celui là m'avait charmé Je le dis avec regret.
Il aurait été mieux utilisé
Si je l'avais mangé.
La nature m'a donné une faiblesse,
Au lieu d'être diablesse,
J'ai voulu être déesse.
C'est cela qui me blesse."
- Il n'est pas faiblesse
Mais c'est une donne
Que d’être déesse,
Et non démone.
"On est ce qu'on veut être Ce chemin m'a mené à ma perte
J'ai perdu, il faut être honnête
Ca met du plomb dans la tête
Le prochain qui me plaira
Le choix, je n'aurai pas
Je pourrais m'en repaitre
A contre coeur peut-être
Mais je lui ferai sa fête
Pauvre petite bête
Voici l'enseignement
D'un moment d'égarement"
- La vie peut être bien difficile,
Mais c'est pour mieux nous apprendre
Et savoir les possibles
Qui nous grandissent et rendent moins tendre.
"Moins tendre, je le suis Mais j'espère pas lui
En voulant l'occire
Ce triste sire
J'aurais des soucis
Pour mon salami"
- Attention à ne pas t'empoisonner,
Le mauvais cochon
Même bien assaisonné,
Reste malgré tout un poison !
"Pour le poison, j'ai mes antidotes Puis, je découenne et
dépote
Je n'hésite pas une seconde
Nul ne me résiste à la ronde"
Illustration de Andrzej
Kuziola
- Est-ce de
Circé
Ses potions et sa voix,
Ou de Médée
Sa magie et ses coutelas,
Que seront mangés
Les gueux comme les rois.
"Comme Circé n'avait qu'un roi Médée vint lui donner
son bras
Maintenant, personne ne se sauvera
Car deux femmes en furie il trouvera"
- Que le roi en sa sagesse
Voit en ces furies
Que l'amour et la noblesse
De deux âmes réunies
"Leurs blessures étaient trop grande Pour qu'on puisse se
méprendre
En harpie elles se changèrent
Pour éloigner les mercenaires
Leurs coeurs avaient été purs
Aussi beaux qu'un ciel d'azur
Aujourd'hui encore il est dur
D'endosser ces armures
Si ce roi, bien clément,
Leur accorde cet élan,
C'est qu'il est bien élégant
Mais il doit prendre des gants"
- Mais si dans une armure étincelante
Pour calmer leur rage incessante
Il apporte une fiole d’amarante
Pour envoûter leurs voix charmantes
Et enfin calmer leur âmes ardentes
Il pourra alors en dilettante
Leur bâtir un palais en gemmes brillantes
Et les charmer comme des amantes.
"Ce que vous nous dites me chagrine Nous ne voulons plus crier
famine
Nos tristes mines ne sont plus fines
Nous resterons telle deux frangines
Les nuits d'été seront légères
Et nous vivrons entre sorcières
Pour vénérer notre mère la terre
Nos ferons des cultures agraires"
- Et l'été si clair
Inondera de lumière
Les champs en jachères
Et leurs plantes si fières.
Illutration de Twig Capra
Miss Terry Traine
-
dans
Petits poèmes
22 novembre 2011
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23:51
Illustration de Bitterev
Piquée par la curiosité,
Elle va souvent le visiter.
Au fil des échanges effacés,
Il entretient l’ambigüité.
L’échange n’étant jamais équilibré,
Ne pouvant s’empêcher de passer,
Elle finira par se poser.
Sa curiosité deviendra futilité,
Et un jour aura cessée.
Elle continuera à passer,
Pour continuer à rêver,
Et enfin se lasser
Car chez elle, c’est innée.
Illustration de
Bitterev
Miss Terry Traine
-
dans
Petits poèmes
22 novembre 2011
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Illustration de Bitterev
Ignorant par choix
Le revendiquant par foi
Chacun portant sa croix
Le voulant de plein droit
Ne pas être singe savant
S’isoler volontairement
Car on est seul réellement
Et rien face au néant
Etre animal domestique
Qui toujours s’agite
Quand ça gratte et ça pique
On s’automédique
Ne retenant jamais rien
Ne pas chasser son instinct
Faire des festins sans destins
En restant sur sa faim
Poussière d’étoile nous sommes
Avec l’univers comme psaume
Miss Terry Traine
-
dans
Petits poèmes
22 novembre 2011
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Illustration de Juri Hayasaka Chinchilla
Les oiseaux se cachent pour mourir
Et ce n’est pas peu de le dire
On voudrait du fort, du violent
Pour oublier ce qu’on est dedans
Un animal torturé qui s’est adapté
Et qui trouve dans la volupté
Un moyen de s’assassiner
A défaut de s’échapper
"On ne se rencontre qu’en se heurtant, et chacun, portant dans ses
mains ses entrailles déchirées, accuse l’autre qui ramasse les siennes." Gustave Flaubert
Miss Terry Traine
-
dans
Petits poèmes