20 novembre 2011
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Illustration de Twig Capra
Ma salive a le gout de
la cendre
Quand arrive le mois de novembre.
Dans peu de temps,
Ca sera son « anniversaire ».
Elle n’avait que seize ans
Et avait tout son temps
Mais en avait décidé autrement.
Miss Terry Traine
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dans
Petits poèmes
20 novembre 2011
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Illustration de Serge Birault
A force d’échanges muets
Qui durèrent dix années
Il est fort probable de penser
Qu’ils ne s’oublieront jamais.
De leurs regards appuyaient
Pendant toute cette durée
Avec cette violence déchainée
Rien n’est jamais né.
Un jour, leur route s’était croisée
Pour un temps, marcher à côté
Tout en faisant semblant de s’ignorer
Ils avaient fini par s’éloigner.
Les nuits d’ivresse furent enfin loin
Et chacun a passé son chemin
Mais on a pu voir dans leurs yeux éteints
Ce qu’a donné un amour refoulé et sans fin.
Pour ne plus jamais avoir peur
Et en finir avec les pleurs
Afin d’ignorer cette douleur
Qui malgré tout habite leur cœur.
Tout deux, vivant dans leur tête
Cet amour démesuré et bête
La vie devant reprendre ses droits
Ils ont choisi un chemin plus droit.
Ils se sont pris par la main
Pour enfin vivre serein
Voyant que le chagrin
Les rendaient vilains.
De leurs amours connus ailleurs
Ils ont enfin une vie meilleure
Mais il manquera dans leur cœur
Cette vibrante et violente lueur.
Miss Terry Traine
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dans
Petits poèmes
20 novembre 2011
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17:11
Illustration de Bitterev
La première fois qu’il l’avait croisé,
Il n’avait pas envie de chasser
Mais son instinct fut éveillé
A cause d’un regard en biais.
A chaque pas qu’il faisait,
Elle glissait de son filet.
Il fut bien vite intrigué
Par cette proie bien mal léchée.
De jour en jour, il la traquait
Et son regard le décourageait.
Quand il s’approchait d’un peu trop prés
Une porte se fermait sur son nez.
Il changea de tactique pour la faire craquer
De fille en fille, il voulu la narguer
Mais la seule chose qu’il récoltait
Etait toujours un dos tourné.
Quand il n’y cru plus, elle avança vers lui
Et un bout de papier, elle lui tendit.
Il prit ce mot avec délicatesse
Contenant surement une promesse.
Il fut déçu par son écrit
Elle ne voulait pas de lui
Mais seulement une chanson
Car il était maitre du son.
Possédant l’arme évidente,
Il allait conquérir la chalande.
La séduire à sa façon
Et redorer son blason.
Il allait faire avec bonne manière
Danser la fille à la marinière.
Il la vit tournée à ses pieds
Et se dit qu’il avait enfin gagné.
Cela dura des années
Et à la fin, ils furent cassés.
Chacun d’eux fit son chemin
En excluant l’autre du terrain.
Illustration de Bitterev
Les soirs de mélancolie,
Une femme dans son lit,
Rêve de son maitre du son
Qui lui a laissé sa raison.
Et les soirs de nostalgie,
Un homme dort dans son lit
Ne rêvant à rien
Car il n'attend plus rien.
Illustration de Jan Saudek
Miss Terry Traine
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dans
Petits poèmes
19 novembre 2011
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23:39
Mannequin sans
vie,
Qui jamais ne
sourit.
A la posture
acrobatique,
Il hante
les sites magiques.
Attendant, je ne sais quelle balle,
Qui ne peut plus lui faire de mal,
Il traine sa pauvre
carcasse,
Avant
qu’elle ne se casse.
Mais un jour, elle viendra,
Les bras chargeaient de son passé.
Elle se posera là et se
taira,
Sans jamais
rien lui imposer.
Il croisera son regard bleu,
Qui lui fera voir les cieux.
Regarde en l’air, pauvre éphémère,
Tu n’y verras pas que la mer !
Cette étendue sans
fin,
Qui ne te montre pas le chemin.
Illustration de Red Riding
Miss Terry Traine
-
dans
Petits poèmes
18 novembre 2011
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Illustration de Twig Capra
Il respecte les choix
N’impose pas sa loi
Et creuse bien parfois.
Il porte déjà sa croix.
Il accepte de ne pas briller
Pour tout jeter dans le cendrier
Et surtout rester mal aimé.
C’est un ours intriguant
Qui étourdi à coup de mots
Comme avec un couteau.
Son visage n’est pas saillant
Mais quand il s’agit de roman
Il est le dernier des amants.
Le dernier ou le premier,
Ça ne dépend pas de sa volonté
Mais de celle qu’il va charmer
A grands coups de dés.
Pour se protéger,
Il affirme haut et fort,
Qu’il n'est qu'un matador.
Funambules à tour de rôles,
Chacun maintenant son rôle,
Un jour, l’un d’eux tomba
Et son cœur se brisa.
Illustration de
Mya
Pour la belle, dans ses tords,
Il lui reste les remords
Mais surtout pas les regrets
Puisque un instant, elle l’a aimé.
Voici donc le triste sort d’une folie partagée.
Pour l’un des deux, elle fut plus mesurée.
Enfin, il me plait de le penser quand à savoir si cela est vrai...
Illustration de Fionna Tam
Cette écorchure éclaboussera un peu plus les murs à défaut de les tapisser.
Miss Terry Traine
-
dans
Petits poèmes
14 novembre 2011
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23:27
Illustration de Juri Hayasaka Chinchilla
J’ai un problème, je vais vous l’exposer
Chaque fois que je coupe le PC
Des tas d’idées viennent me submerger.
Poèmes et pensées à la volée
Impossible de toutes les noter.
C’est maladif chez moi et insensé.
Certaines personnes pourraient penser
Que je n’ai pas envie de les partager.
Mais en fait, c’est tout l’opposé
J’ai tant de choses à énoncer
Qu’en vrac et parfois poussées
Elles s’évadent, je suis éparpillée
Je ne puis mieux vous l’expliquer.
Tel un fantôme abandonné
Qui voyage sans pouvoir parler
Devant vous, je viens me présenter.
Si vous venez naviguer à mes côtés
Garder cela, vous êtes briffés
Je ne puis toujours exprimer
Tout ce défilé de plaies
J’en suis la première frustrée.
Dans cette série de phrases en « é »
Je viens de vous expliquer
Mille choses non verbalisées.
Vous ne pouvez imaginer
A quel point tout peut échapper.
Sans moralité, ni préjugés
Et aucuns codes à respecter,
Je viens de m’épancher.
A cet instant, je viens de couler
Pour résumer un flot de projets
Qui resteront un temps terrés.
Telle une âme damnée,
Dans le flot de ses pensées,
Je m’en vais me reposer,
Espérer puis oublier
Tous ces délires et ces idées.
Je vous souhaite une bonne journée et au plaisir de vous croiser.
Miss Terry Traine
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dans
Petits poèmes