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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 21:19
Peter-Lindbergh-3Illustration de Peter Lindbergh

J’allais gaie dans la nuit
Où tous les chats sont gris,
Avec ma nouvelle amie
Qui s’appelait Annie.
On a pris le bus de nuit
Pour éviter les ennuis.

C’est la mise en situation, je ne suis pas une grande poétesse comme vous pouvez le voir.

Ce soir là, dans ce bus de nuit, nous étions jeunes, ivres et joyeuses mais avec le genre de joie qui nous donne envie de pleurer à la fin de la soirée. Nous ne croyions plus en rien alors que nous découvrions à peine la vie et nous satisfaisions de façon éphémère de ces soirées d’ivresses et sans avenir.

Ce soir là, dans ce bus de nuit, mon regard vient à croiser le regard d’une autre.

Ce soir là, dans ce bus de nuit, debout à deux mètres de moi, se tenant à la barre pour ne pas tomber, une femme, d’une cinquantaine d’année à peine et pourtant bien marquée par la vie, me regarda dans les yeux.

Ce soir là, dans ce bus de nuit, son regard toucha mon âme au plus profond. Sensation étrange et bouleversante. Sans méchanceté, sans jugement, son regard me perça le cœur comme un coup de poignard car cet instant fugace me fit me percevoir telle que je serai quelques années plus tard.

Ce soir là, dans ce bus de nuit, nous arrivions au terminus.

Je pourrais m'arrêter là mais je vais vous raconte la suite.

Nous descendîmes de ce bus de nuit, moi, blafarde, et Annie, silencieuse.

« Que t’arrive-t-il ? Tu verrais ta tête ! On dirait que tu as vu un fantôme. »

« Non, pas de fantôme… enfin, je ne sais pas.
C’est assez étrange et c’est la première fois que je ressens ça...
(un moment de silence)
Je crois que je viens de me voir, debout, dans le bus de nuit et plus âgée.
Je crois que c’était moi... que je viens de croiser... accrochée à la barre... »

« Arrête tes conneries, tu ne me fais pas rire.
Tu parles de la clocharde que l’on vient de croiser ?
Tu me fais plutôt peur à parler comme ça ! »

« Moi aussi, je me fais peur et je suis incapable d’expliquer ce qui vient de se passer.
Mais c’est vraiment bizarre ce que je viens de voir... »

Je tenais à vous faire partager un instant de vie, ceux qui restent en mémoire alors que des évènements souvent un peu plus important, eux, ont disparus de celle-ci ou ne sont pas aussi nets dans notre mémoire.
Un de ces instants de grâce ou ces quelques secondes qui ont pu changer une vie.

Maria CasaresMaria Casarès

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 00:14

Winkler NoahIllsutration de Winkler Noah


« Tiens… voila enfin une souris qui pointe le bout de son nez…
Ca fait longtemps que je guette la venue d’une de ses congénères…
Elle est en train de loucher sur le bout de gruyère que j’ai mis sur la tapette…
Elle n’a pas l’air si jeune pour être aussi naïve…
Elle doit être bête…
Je vais l’observer un temps… et après… je verrais… »

[- CLAP -]

Morale n° 1 : Les petites souris devraient éviter et se méfier des points de suspension
Morale n° 2 : Elle l’a bien cherché et l'a mérité

Moralité : Les histoires de fromage ont toujours une fin

Nicoletta ceccoli     Illustration de Nicoletta Ceccoli

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 13:55
Improvisation à quatre mains autour d'une image avec Julien link

Senyphine Moonfairy
Illustration de Senyphine

- Crécelle !!!!!!!!!!!!! C'est toi ??????????
Mon dieu ce que tu as changé depuis !!!!!!!!! ça fait si longtemps que je t'attends !
Viens ! ne reste pas là plantée ! Entre ! Que t'es t-il arrivé ? Comment m'as-tu retrouvé ?
Que tu es pâle ! Ton visage, on le dirait en porcelaine...
Tu ne vas plus repartir dis ?


"Je passais par ici, un peu sans m'en rendre compte, je suis fatiguée maintenant.
Je t'ai cherché longtemps sans jamais voir une seule trace de toi.
Tu étais un fantôme.
J'ai fini par penser que je t'avais crée et que tu n'existais pas.

Suis-je morte ? Où suis-je exactement ?"


- Tu es entre ciel et mer, entre réel et imaginaire, entre deux draps de soie blanc et noir.
Tu es en suspension dans l’air.
Dans cet espace flou, où tout dépend de toi, où tout peut redevenir possible, si tu le veux vraiment.

D’une main vers l'arrière, je te vois t'accrocher aux aspérités du mur, tandis que de l'autre, je te sens tâtonner devant toi, à la recherche d’un paradis perdu.
Quand les liens, si longs à tisser se rompent toujours trop vite, on se perd.
Le souvenir dans ta main qui s’accroche et ce fragile espoir dans celle qui tâtonne...
Entre et viens donc t’asseoir prés de moi. Regarde.
De ma main tout aussi hésitante, je vais prendre la tienne et tenter de te communiquer la chaleur qui me reste afin de te redonner gout à la vie.
Viens donc Crécelle, mon aimée et calme donc tes craintes !


"Je me pose prés de toi et je suis bien.
C'est tout ce qui importe maintenant.
Merci mon ami d'être là quand je me sens perdue dans mes propres tourments
Regarde ce ciel parsemé d'étoiles.
Penses-tu qu'on m'attende ailleurs ? Où suis-je faite pour être là afin de le contempler ?"


- Nous sommes tous sur terre pour contempler le ciel. Je le pense vraiment, Crécelle.
Sauf que certains lèvent davantage les yeux que d’autres.
Toi tu regardes souvent le ciel en cherchant ton étoile, que tu préfères, je le sais, filante.
Assi prés de toi je te montre du doigt la grande ourse, essayant de t’aider à choisir, te faisant part de mes préférences, mais sachant que je respecterai toujours tes choix.
Nous avons pas mal voyagé ensemble Crécelle et il n’y a aucune raison que cela s’arrête.
Sauf si le ciel soudain se couvre de gros nuages lourds et que la pluie menace...

"Si elles ne sont pas filantes, elles sont plus sereines
Regarde Cassiopée, elle forme un W ou un M, selon l'heure, dans le ciel.
J'ai toujours aimé son nom, petite, j'aurais aimé le porter. Mon prénom est si banal qu'il a souvent été lourd à porter quand à mon nom, je n'en parle même pas"


- Si on aime celui qui le porte, le nom fait partie des bagages.
Et pour l’île déserte, il faut tout emporter.
Moi, j’aime bien ton nom qui fleure bon le vieux français !
Et ton prénom servit de guide à un chanteur célèbre. C’est qu’il l’a donc aimé.
Cassiopée est un joli prénom qui sent bon le mystère et l’impalpable...
N’est ce pas ce qui t’attire dans ce prénom doux à l’oreille ?


"Depuis enfant, j'ai aimé le nom de cette constellation
Je ne connaissais pas du tout la mythologie liée à ce prénom.
J'ai commencé assez tôt à vivre la nuit et regarder le ciel me rendait plus sereine
Si je n'avais pas ce tempérament passif, j'aurais fait pleins de choses.
Mais il n'en ait rien et je ne regrette pas cela.
Parfois, de temps en temps, une vaguelette de passion remonte pour retomber aussi vite qu'elle était apparue mais ce n'est pas grave, je n'ai aucuns regrets là dessus, je l'assume totalement sinon, j'aurais changé"


- Regarder le ciel rend effectivement plus serein. La vue des étoiles et le silence de la nuit, (même les bruits de la nuit font partie du silence) ont un effet apaisant pour l’esprit. On se sent heureux de se savoir contemplatif. On accepte notre anonymat et notre petitesse, car on sent à l’intérieur de nous-mêmes, que la voute céleste nous englobe, dans son immensité éternelle.
Je ne pense pas que tu sois d’un tempérament passif. Tu ne t’autorises pas, c’est différent. Chacun penses-tu, a le droit d’être ce qu’il est. C’est ton credo et tu t’y tiens. Souvent les personnes « passives » sont des d’anciens enfants ou adolescents à qui les adultes « qui savent » ont dénié une certaine forme d’existence que ces jeunes revendiquaient, dans laquelle ils pensaient s’épanouir. Et cette privation, soit rend amer, soit rend tolérant pour les autres. Certes, parfois trop, d’où une sensation de « passivité », mais je ne pense pas que la juste mesure soit innée. On devient mesuré.     
Jeune, il n’est pas possible de l’être, je crois.



"Enfant, j'étais écorchée mais craintive
La solitude était ma seule amie
Ado, révoltée mais plus envers moi même
Bref, je suis passive maintenant et ce n'est pas inné, c'est vrai
Je suis quelqu'un de raisonnable avec des grains de folies que je gère"


- Et tes compagnes sont les étoiles, et tes compagnons sont des trolls, des lutins et des fées aux formes fantastiques, aux couleurs vives, aux sourires en forme de lames de couteau et dont les doigts coupent comme des ciseaux.
Tu ne dédaignes pas un fort maquillage autour des yeux et quelques gouttes de sang sur le visage.
Quand tu rencontres ces images, sorties de l’imaginaire de tes semblables en papier mâché, tu te reconnais et, sans effort, tu les apprivoises.
Déconnectée du réel, qui te pèse parfois fortement, elles sont autant de portes ouvertes sur ton imaginaire, des évasions qui te sont nécessaires, et tu te vois courant vers des mondes où enfant, tu venais si souvent t’immerger jusqu’aux yeux.


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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 22:01
D’épais nuages cachaient les étoiles et la lune. Un souffle d’air chaud frôla son visage. Son corps était moite et douloureux. Elle avançait à pas lourds sur ce causse désertique.

"Ca fait des heures, des jours, que je marche et je ne vois plus où je pose les pieds. Mes paupières sont lourdes, aussi pesantes que mes jambes, aussi humides que ma peau et je regarde le sol sans le voir. Ma vue se brouille et mon esprit est fatigué. Quel interminable trajet, il n’en fini plus de me faire avancer et je ne vois jamais la fin arriver.
Je ne me souviens plus d’où je viens, je ne sais pas où je vais.
Je suis juste là, en train d’avancer. Toujours avancer.
Je vais me poser un instant. Je suis trop lasse maintenant."


Elle rejoignit péniblement cette terre sans herbe, elle s’y allongea et s’étala de tout son être. Elle respira profondément et le sommeil la guettait. Tout est calme, trop calme. Elle veut juste sombrer dans le néant.

Un léger bruit la fit sursauter et réveilla son esprit vaseux.

"Quelle heure est-il ? Où suis-je ? Que fais-je ici ?"

Non loin de là, dans son champ de vision, une lumière brille. C’est la fenêtre d’un mas, éclairée et perdue dans cet espace au milieu de nulle part.

Un murmure, une chansonnette mélancolique fredonnée prés d’une oreille, l’attira prés de la maisonnette.

"Viens,
Je vais te prendre par la main,
Pour adoucir ton chagrin.
Pars,
J’en ai marre,
Tu as fait de ma vie un cauchemar.
Reste,
Tu n’es qu’une peste,
Et qu’est-ce que je te déteste !
Bref,
Tel un aéronef,
Tu me tapes sur les nerfs."


Elle avança à pas feutrés. N’osant faire de bruit, elle se tapi prés de l’ouverture vitrée.

Un homme en transe, un fantôme, une vision surnaturelle lui tournait le dos.

Il s’accroupit puis s’assis, il prit sa tête entre les mains et se massa le crâne. Il commença à se tirer les cheveux doucement puis rageusement.

"Je ne peux pas, je ne veux pas continuer comme ça !!!!
Vivre, est-ce cela?
Rester entre ces quatre murs en pierre
Et ne jamais voir la lumière ?
J’aimerais vivre en plein jour à tes côtés,
Te dévoiler au monde entier.
Mais personne ne l’acceptera.
On me brulera !!!
Tous des rats, tous des fous, tous des envieux !
Comme je me sens vieux !
Ils sont tous aussi inutiles que moi,
Je ne suis pas fou, je le vois !
Pourtant, la vie pourrait être si douce
Et sans sucer son pouce.
Vivre au jour le jour
Sans rien attendre en retour
Pour enfin profiter de la vie
Avant que celle-ci nous fuit."


Son visage se tourna vers la porte, il se leva et l’ouvrit en la poussant vers l’extérieur.
Il regardât au loin, toujours rien.
L'aube pointait le bout de son nez.

Il tourna la tête et aperçu, prés de sa fenêtre, un visage sans forme avec des yeux qui le fixaient.
Un bras se tendit et sa main désigna un lieu inconnu et invisible
  
    
   
sans nom2

Dans le petit jour, une voix, un murmure s'éleva pour la première fois

   


et enfin la sereinité


0 sweeney-todd 1119 tim burton
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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 16:00
Wlodzimierz Kuklinski3
Illustration de Wlodzimierz Kuklinski


Elle est allongée sur le lit et regarde la pointe de ses cheveux. Il n’aime pas voir son attention dirigé ailleurs, ça le rend jaloux. A quoi pense-t-elle quand elle fait cela ? Pourquoi ne fait-il plus parti de son monde à ces instants précis ? Qui ou quoi capte son attention quand elle a cette expression lointaine ? Elle lui échappera un jour, il en est trop conscient quand il la voit ainsi. Dans son ventre, il sent une boule se former et grossir. Elle sera suivit de cette rage sourde qui montera inexorablement en lui et le dévorera. Il déteste sentir cela mais il n’arrive pas à lutter.
-          Lucie, donne-moi la clef de douze, s’il te plait.
-          Quoi ?
-          La clef de douze !
-          C’est quoi ça ? Elle est où ? Comment je la reconnais ?
-          « C’est quoi ça ? Comment je la reconnais ? » dit-il avec une voix puérile, d’un air moqueur et cynique.
-          Ca ne va pas ? Qu’est-ce qui te prend ? -Lucie est blanche, désorientée- Je ne comprends pas, qu’est-ce que j’ai encore fait ?
-          « Je ne comprends pas » continua-t-il avec un air supérieur et cette petite voix horrible sensée l’imiter
Son petit manège mesquin continua, encore une ou deux minutes, à chaque phrase qu’elle rajoutait pour se défendre. Elle est désemparée. Il savoure l’humiliation qu’il lui inflige. Ca lui fait du bien de la voir souffrir. C’est une petite vengeance hypocrite qui le soulagera un temps… En tout cas, ça le soulage maintenant.
Les larmes au bord des yeux, au fond du gouffre, Lucie se lève « je me casse » et saute par la fenêtre du rez-de-chaussée. Elle part sans se retourner, en pleine tourmente, ouvre le portail de façon brutale et disparait du champ de vision de Thomas.
Quel con je suis. Je suis en train de la perdre pour de bon cette fois « Attends ! »
Elle n’était plus là pour l’entendre. L’aurait-elle entendu d’ailleurs…

« Reviens ! »
Il prend les chefs de la caisse et s'y dirige d’un pas rapide. Elle ne peut pas être loin. Ca fait quoi ? Trois minutes maximum qu’elle est partie et à pieds. Même à la vitesse où elle s’est envolée, elle n’a pas du atteindre le haut de la côte. « Attends, reviens, je regrette ! ». Ces mots ont pour seule réponse, l’écho et le vent. Sa voix se tue, il monte dans la voiture et démarre.
Il la voit au loin « elle marche vite quand elle s’enfuit. Son manteau vole derrière elle. Elle est belle quand elle est perdue. Reviens, je ne veux pas te perdre même si je fais tout pour… »
Une voiture la suit au pas, Lucie n’est pas rassurée. Il fait nuit et cette route, même fortement éclairée, est un boulevard assez large pour se faire embarquer contre son grée. Elle ralentit un peu et regarde les environs. Aucun bus et plus d’une heure de marche. Par où aller pour éviter les mauvaises rencontres ?
Elle prend son courage à deux mains, s’arrête et fait volte face pour affronter celui qui vient de stopper son véhicule. C’est Thomas. Malgré sa douleur, sa peur s’envole. C’est lui. Il est là.

Il ne veut pas que je rentre seule malgré ce qu’il vient de faire. Des remords peut-être ? Pourquoi faut-il toujours qu’il complique tout ? On peut être bien ensemble. Pourquoi, quand tout va bien, vient-il tout gâcher ?
Elle avance vers lui, il recule. Stupéfaite, elle fait demi tour et repart sur sa lancée « hors de question que je me rabaisse à le supplier et que j’alimente ce petit jeu malsain ! Mais quel con !!! Oui, vraiment, c’est un con ! »
Il avance, la dépasse, ouvre la portière et lui dit de monter.
-          Non merci, je vais continuer à pieds.
-          Arrête.
-          Non, franchement, ce n’est pas la peine d’insister
-          Je regrette… Je suis un con.
Lucie s’arrête à nouveau, regarde la portière ouverte et décide, un peu à regret mais soulagée, de monter dans la voiture.
Elle prend place à ses côtés et aucuns mots ne furent échangés sur le trajet.
En arrivant en bas de chez Lucie, Thomas coupe le moteur.
-          Je ne comprends pas ce que tu attends de moi. Je suis vraiment si nulle ?
-          Non mais c’est plus fort que moi. J’ai un problème.
Un silence suivi cette déclaration. Lucie le regarde gravement et affronte son regard.
-          Lequel ?
Muettement, ses yeux fixement posés sur elle, il forme un « je t’aime » avec sa bouche. Il n’arrive pas à le dire. Ca fait trop mal.
-          Ça ne devrait pas être un problème dit-elle souriante mais mal à l’aise
-          Ca l’est pour moi…
-          Pourtant, ça pourrait être si simple…
-          Je n’y arrive pas. Je me sens trop fragile avec toi, trop dépendant. J’ai des tas de choses à faire et je ne veux pas en être détourné.
-          Je ne t’ai jamais rien demandé. Je n’attends rien de toi.
-          Je sais... Tu ne demandes jamais rien… Tu n’attends jamais rien… C’est moi qui ne vais pas bien. Je me sens prisonnier. Quand tu es là, ta présence m’énerve et en même temps, je ne voudrais pas que tu partes. Quand tu es ailleurs, j’ai du mal à me concentrer. Je me demande ce que tu fais. Pendant les répétitions, tout va bien, j’arrive à ne plus penser à toi, je passe des moments forts, agréables, ils m’électrisent et je suis bien, vivant. Pendant les concerts, tu n'hésites plus pour moi, je suis seul avec ma guitare, en parfaite fusion. Mais dés que je la pose et que les musiciens partent, tu reviens en force dans ma tête et même lorsque tu n'es pas là, je me sens vampirisé, en état de manque, c’est insupportable ! Je ne m’appartiens plus... Je ne me retrouve plus... Tu comprends ?
-          Peut-être que je suis la femme de ta vie dit-elle en riant nerveusement.
-          Si j’avais pu penser une seule seconde en te rencontrant que tu puisses l’être, j’aurais changé de trottoir en te croisant. Je ne t’aurais jamais approché.
-          C’est vache ce que tu dis. Tu cherches encore me blesser. Tu as été avec moi en pensant ne jamais tenir à moi ? Je ne sais pas quoi dire. Ca fait mal d’entendre la raison de notre union.
-          Je n’ai pas voulu ça et je me retrouve dans cette prison. Je n’aurais pas du t’aimer puisque je l’avais décidé ainsi. Je pensais me protéger de cela et je n’ai pas réussi. Rien ne doit passer avant ma musique. Tu comprends ? C’est ma vie.
-          Oui, je comprends. Tu vis pour ta passion et tu n’as pas de place pour autre chose. Arrêtons les dégâts. C’est mieux.
-          Même si c’est ce que je veux, j’ai du mal à prendre cette décision. Je suis rongé de l’intérieur. Je n’y arrive pas.
-          Tu n’as plus à choisir puisque je te quitte. C'est plus facile pour toi et j'en ai assez de tes moments d'hésitation. Je veux que tout soit clair entre nous. Continuer dans ces conditions ne le serait pas puisque je ne peux plus t'aimer. Quelque chose vient de se casser. Je veux vivre autre chose à partir de maintenant. Peut-être resterons-nous amis.
-          Non, je ne crois pas en l’amitié entre un homme et une femme.
-          Nous ne nous reverrons plus alors. Adieu Thomas.
-          Adieu Lucie.

 


 
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